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Vef Blog accueilL’avenir de Depuis 400 siècles, l’Europe et du premier programme de la série, L’Europe des grottes ornées est très incertain. Et le mot "incertain" révèle plus la nature profonde de mon caractère et l’enthousiasme de l’équipe qui m’a accompagné dans l’aventure, que la réalité. Le projet est mort, comme tous les projets innovants que pourraient présenter les jeunes créateurs qui ne se résoudraient pas à adopter une attitude servile. Il s'agit de faire ce qu’on demande, "ce que les gens veulent". La politique de TF1, quoi !
Le projet est mort... Sauf si on change les règles du jeu. Juger les projets comme on juge les hommes. Donner une possibilité de "faire appel". Présenter certains projets à des individus avec toute leur subjectivité, à des personnages ouverts, curieux, enthousiastes, et non pas à des "commissions", des délégués finalement, qui appliquent des règles écrites sur leurs "listes de commissions".
J’ai proposé autrefois cette démarche au plan Média, lorsque j’avais une toute petite influence comme chargé du développement de l’AFEM (Association Française de l’Edition Multimédia). Média avait appliqué pendant deux ans cette méthode – complémentaire – de sélection des projets. Je le raconte dans www.willemont.com à propos du projet Axel, rejeté par la "commission" du CNC, mais soutenu par l’Europe où un homme, un seul, en a décidé ainsi.
C’est pour cette raison que j’ai écrit en page d’accueil que ce projet attendait son "prince".
Mon analyse n’est pas fondée sur du ressentiment, mais sur une série de constats qui ont le démérite d’agacer les institutions que je mets en cause. Lorsqu’on me demandait encore d’intervenir dans les raouts multimédiatiques, je posais aux représentants français ou européens des organismes de financements institutionnels, cette unique question :
"Vous avez dépensé des centaines de millions d’euros pour financer des produits culturels et éducatifs réputés innovants. Pouvez-vous me présenter UN SEUL programme qui constitue une adaptation intelligente des méthodes actives d'enseignement, de la méthode Freinet par exemple, puisque le multimédia constitue assurément le meilleur outil pour les appliquer et les diffuser ? UN SEUL."
Je me souviens particulièrement d’une réponse faite au MILIA à Cannes, vers 1993-94, par le secrétaire général du Club d’Investissement Média. Alain Madelin, qui avait déjà du mal à justifier la raison pour laquelle ce "club" permettait aux "riches" de recevoir en subvention le double de leur droit d’inscription, assura que le CD-I sur les oiseaux d’Europe qu’ils avaient financé, répondait à ma question.
Surréaliste ! On avait un nom d’oiseau sur l’écran, on cliquait, une photo de l’oiseau s’affichait avec une notice descriptive, une carte d’Europe avec l’aire de vie ou de migration éventuellement et, cerise sur le gâteau, le chant de l’oiseau. Finalement, un site Internet sur support optique. Et ce site existe aujourd’hui. C’est bien, c’est utile même, mais dramatiquement insuffisant, parce que cela reproduit les systèmes documentaires passifs, "morts". La vie est ailleurs, dans l’effort pour découvrir, rassembler, classer, ordonner, "donner du sens" au monde.
Depuis 400 siècles, l’Europe, conçu dès 1990, offrait un premier pas vers des systèmes pouvant conduire les "apprenants" du monde entier, et les simples curieux, d’un mode de transmission des connaissances de type "perroquet" à un système réellement actif.
Les programmes Cyber expo et Citoyen de l’Europe en constituaient des aboutissements, avant que d’autres programmes, plus aboutis encore, ne soient réalisés par d’autres équipes. Je ne rêvais que d’une chose : être copié. Alors, nous aurions servi à quelque chose.
Quand je vais sur Internet, je constate que de nombreux sites sont beaux, très riches en documents, souvent ergonomiques. Bien, quoi !
Mais rien de vivant, rien qui ne réponde à ce que je recommandais en 1995, dans le Guide de la production multimédia, que notre association, l’AAM (quel beau nom !) avait coédité avec la SCAM, la SDRM et le SNE.
La production et l'édition multimédia
"[…] la navigation s'envisage comme une aventure semblable à celle de Christophe Colomb. Parti à la recherche d'un monde qu'il croyait connu, l’explorateur découvre un "Nouveau monde", inattendu. Sa démarche est à l’opposé de celle qu’offre la carte routière - l'arborescence - qui évoque de grands arbres gris sur les branches desquels sont accrochés [les documents].
En continuant la métaphore colombienne, il est possible de comparer la navigation multimédia à celle, maritime, dont les routes virtuelles, évanescentes, se parcourent, les sens en éveil, en interprétant chaque nuage, chaque mouvement de l'océan, chaque souffle du vent, comme autant de signes qui permettent de trouver ou retrouver son cap. Celui du savoir, peut-être, qui permettra, avec l'aide du multimédia [du futur] de maîtriser la galaxie d'informations que notre société produit."
Mais que viennent faire toutes ces belles idées lorsqu'on sait que, même lorsqu’on a convaincu les décideurs politiques et administratifs, il reste une étape cruciale : éviter les "grains de sable", ces individus qui, au dernier moment, empêchent que les projets n'aboutissent.
Alors, pour conjurer leurs néfastes actions, il n’est d’autre solution que celles des réseaux, qu’ils soient politiques, relationnels, communautaires ou autres. Ces réseaux agissent comme des vaccins. Vaccins "anti-grains de sable". Par malheur, personnellement, je ne faisais partie d’aucun de ces réseaux. Picard je suis. Si j’avais au moins été corse.
Avec le site Depuis 400 siècles, l'Europe, nous proposions, dès 1998, un système global, à la fois base de données classique, outil pédagogique linéaire et surtout, outil pédagogique fondé sur les méthodes actives d'enseignement. Nous étions 10 ans en avance, nous sommes toujours d'actualité.
Notre système d'information, d'éducation et de formation était finalement un SIH (Système d'Information Historique), du même type que les SIG (Système d'Information Géographique), dont Google Earth donne un exemple.
De nombreuses couches d'informations de nature différente sont superposées et certaines d'entre elles donnent directement accès à des myriades d'informations. L'ensemble permet de développer des connaissances et bien plus, des compétences et un savoir.
Depuis 400 siècles, l'Europe
Il faut savoir que, personne, de la base jusqu'en haut, au Ministère de l'Éducation Nationale, n'a voulu visionner la maquette du DVD-ROM, malgré plusieurs sollicitations de notre part.
Après la préhistoire, nous devions aborder toutes les autres périodes de l'histoire de l'Europe. Et je ne comprends toujours pas pourquoi Monsieur Gagnepain, deux doctorats en sciences physiques derrière lui, directeur de recherche au CNRS, etc… un homme certainement intelligent, ait pu produire une réponse aussi stupide.
(Voir "L'origine du projet")
Il y a peut-être une explication : ce n’est pas lui qui a rédigé la lettre. Mais il s'agit d'un autre sujet, qui n'a pas à être évoqué ici. (Consulter "Ce dont j'aime parler !", rubrique "Mes grains de sable", sur le site www.willemont.com)
Dès 1990, Depuis 400 siècles, l’Europe constituait un projet d'édition multimédia sur Internet et sur supports optiques visant à créer, en quelques années, une collection unique de titres sur le patrimoine culturel de l'Europe.
Les points forts de ce projet : la qualité et le volume exceptionnels de ses contenus, l’homogénéité éditoriale assurée par la création de plusieurs moteurs informatiques, l’ergonomie visuelle et gestuelle.
Depuis 400 siècles, l’Europe constituait un outil culturel destiné au grand public de par sa dimension multi-supports.
L’origine : 1985
L’Europe des grottes ornées
En 2002, nous avions repris ce projet et commencé la réalisation d’une maquette et de quelques outils.
Maquette du DVD-ROM
Le logiciel a été créé et il fonctionnait parfaitement. Toutes les fonctions de cet outil sont décrites dans le dossier ci-dessous.
Démonstration du DVD-ROM
J’en suis là
Pourquoi ce projet est-il arrêté ?
Nous avions rédigé un dossier destiné aux institutions culturelles et éducatives françaises. Nous l'avons envoyé aux 18 directions et sous-directions de ces deux ministères.
Depuis 400 siècles, l'Europe
Nous n’avons reçu qu’une seule réponse, signée de Monsieur Gagnepain, directeur des Nouvelles Technologies du Ministère de l'Education Nationale. Négative.
Lettre du directeur des Nouvelles Technologies
du Ministère de l’Education Nationale
(En attente)
Jean-Jacques Gagnepain,
signataire de la lettre.
(Cette photo figurait sur le CV
de Monsieur Gagnepain, sur le
site du Ministère de la Culture.
Belle et significative contre-plongée.)
Lien
http://160.92.130.199/discours/2003/cvgagnepain.htm
Tout ce personnel administratif et politique me semble bien loin, bien haut, bien au-dessus, des auteurs et créateurs qui, comme ceux de notre équipe, désirent apporter des contributions originales pour la transmission des connaissances et l’aide pédagogique aux enseignants.
Le DVD Lascaux, un nouveau regard va évoluer au cours des prochaines années.
La 2ème édition du DVD va comporter, par exemple :
- une dizaine d'autres points de vue ;
- une histoire de la découverte de Lascaux et des travaux de recherche qui y ont été menés depuis bientôt 70 ans ;
- une présentation de Lascaux II en Dordogne.
Toutes ces vidéos seront disponibles sur ce site en attendant leur édition sur le DVD.
20 juin 2008
Jean-Marie Le Tensorer - Lascaux inconnu ?
La vidéo sera bientôt illustrée.
Jacques Willemont - Lascaux, le ciel des premiers hommes
Le DVD qui vient d’être édité comprend :
- la visite commentée de la grotte, réalisée par Jacques Willemont et supervisée par Denis Vialou,
- les points de vue de préhistoriens, d’anthropologues, de journalistes spécialisés et de jeunes chercheurs.
Denis Vialou
Docteur ès lettres et sciences humaines, est professeur au Muséum d’Histoire naturelle et directeur du département d’art pariétal de l’Institut de Paléontologie Humaine à Paris. Il est l’auteur de nombreux ouvrages scientifiques et de vulgarisation.
Denis Vialou a contribué, plus que d’autres, à faire comprendre et ressentir ce qui a conduit, il y a plus de 18 000 ans, des hommes à peindre l’un des chefs d’œuvres les plus universels de l’histoire de l’humanité.
Jacques Willemont
Réalisateur, opérateur ou producteur de nombreux films documentaires d’anthropologie, d’archéologie et d’histoire. Maître de conférences à l’université Marc Bloch de Strasbourg. Il est l’un des plus éminents spécialistes de la transmission des connaissances par l’intermédiaire des nouvelles technologies d’information et de communication.
La visite
La visite commentée de la grotte, salle par salle, panneau par panneau, est inspirée dans la forme de celle que Jacques Marsal, l’un des jeunes découvreurs de Lascaux, offrait encore il y a quelques années aux rares visiteurs qui avaient le privilège d’entrer dans la grotte originale, fermée au public depuis 1963.
Elle évite les nouvelles dérives interprétatives qui ont cours dans la discipline depuis plusieurs années, submergée de « chamans » de la préhistoire, de cieux fantasmagoriques qui éclairent de fausses lumières la compréhension de l’art préhistorique.
Menu général du DVD
Cliquez sur ce menu pour visionner le début du film.
Sous-menu Les salles, les panneaux
Il donne accès à la Salle des Taureaux.
Cliquez sur ce menu pour visionner le début de la séquence Chronologie.
Points de vue
Paul Bahn, Florian Berrouet, Brigitte et Gilles Delluc, Jean-Michel Geneste (conservateur de Lascaux), Romain Pigeaud, Denis Tauxe, Denis Vialou et Jacques Willemont apportent un éclairage contrasté sur Lascaux, sur les œuvres et les vestiges qui témoignent de l'intervention des artistes et du passage des visiteurs préhistoriques, sur la datation de la grotte, sur la composition des œuvres, etc.
Sous-menu Points de vue
Cliquez sur ce menu pour visionner l'une des interventions de Denis Vialou.
